


Près d’une flaque sous le vent et le sourire aux lèvres
Le soleil inondant nos visages et nos verres
Sur un gros rocher blanc qui fait face à la grève
Un arrière goût d’juillet,de printemps à la mer




On oubliait la sieste pour mieux en profiter
On réchauffait les restes pour moins en cuisiner
Les bactéries s’étaient représentées en syndicat
Revendiquant les maux d’tête et les aigreurs d’estomac




Quand l’envie nous prenait d’pousser la chansonnette
De jouer les funambules, s’improvisant poète
C’est sans hésitation qu’on chaussait les guitares
Avec obstination cherchant la rime en –are




Plus besoin d’aller loin pour se mettre à rêver
De s’asseoir à la table, nous faisait voyager
Un petit volume d’eau dans cinq immenses volumes de ponts
Nous prenait par la main et nous éloignait d’Besançon




Quand le soleil se couche, que la nuit nous enivre
Même les cigales écoutent d’une oreille attentive
La complainte des copains aux abdos dissipés
Et la plainte-com du voisin au sommeil menacé




Ces musiciens qui passent qui nous donnaient leur soirée
Je crois qu’c’est l’bon moment pour tous les saluer
Avec une petite chanson et un verre de juras
En attendant d’autres étés comme celui-là


("Rien qu'un ete" Aldebert)